Exposition Portrait(s) de ville
Exposition personnelle de Philippe du Crest
27 septembre – 31 octobre 2024
Chapelle des Pénitents bleus
Bd. Anatole-France
13600 La Ciotat
www.laciotat.com
Du mardi au samedi
de 10h-12h30/14h-18h30
Ouvert exceptionnellement dimanche 6 octobre de 10h-12h30
Exposition organisée par la Ville de la Ciotat, la Chapelle des Pénitents bleus.
Une plaquette est éditée à cette occasion, texte de Nathalie Béreau
Portrait(s) de ville, Philippe du Crest – 2023-2024
À quelques deux cents encablures de Marseille, la ville de La Ciotat est devenue célèbre pour son savoir-faire dans la construction navale, pour son industrie cinématographique avec les frères Lumière et le premier cinéma au monde, l’Éden Théâtre en 1899, pour sa création de la pétanque en 1907, dérivée du jeu provençal. Entre autres.
Derrière cette histoire qui ressemble à une carte postale de vacances ou bien à une célébration, se cache la réalité d’une ville d’aujourd’hui.
Avec Portrait(s) de ville, sa nouvelle série photographique, Philippe du Crest, esquisse en quelques 70 portraits un premier panoramique à l’objectif précis : faire de la Ciotat et de ses habitants le sujet de ses recherches photographiques initiées depuis la série Agents de Lumière en 2012.
Ici, le projet diffère car l’humain – au centre du cadre, comme à son habitude chez le photographe – devient un sujet au sein d’un second cadre, la ville.
Pendant plusieurs mois, Philippe du Crest a rencontré des habitants, les a côtoyés, a échangé et constitué une galerie de portraits au gré d’un dialogue mis en place entre le photographe et son modèle. La singularité de sa démarche est d’avoir associé volontairement les habitants à leur ville, le cadre étant sélectionné en commun accord.
À son initiative, le photographe a ensuite porté le projet avec la Ville et le service culturel, ce qui aboutit à cette exposition à la Chapelles des Pénitents bleus, avec une sélection d’une cinquantaine de tirages sur papier mat lustré montés sur Dibond, ainsi que la projection des autres portraits. L’exposition est complétée de deux photographies de groupe, l’une dans une une maison de retraite de la ville, l’autre au Lycée Méditerranée, les deux avec une mise en scène spécifique.
Cette cartographie de la ville, somme toute non exhaustive, va se déployer de l’image à sa légende, définissant, telle une carte d’identité : prénom de l’habitant, sa fonction sociale ou quelques mots de la manière dont il se définit, le lieu de la prise de vue.
Alors, sans égrener la liste de l’ensemble des photographies, on constate une certaine diversité de profils aussi bien humain que du paysage, mettant en avant la situation proche de la nature de cette ville – entre mer et anciennes carrières ainsi que les lieux emblématiques.
Les habitants sont, quant à eux, des figures locales, des célébrités internationales parfois, ou bien simples quidams à la personnalité attachante.
Humoriste, matelassier, agriculteur, photographe, clown, poétesse érotique, rappeur, musicien, chorégraphe, serveuse Cap-verdienne, jeune homme trisomique …, captés dans une lumière souvent du matin ou du soir pour les enrober d’une certaine douceur.
Le photographe retouche ou recadre à peine, dessinant des silhouettes frontales, au regard fier, à l’allure imposante dans des couleurs vives, chatoyantes, lumineuses avec pour autre personnage en toile de fond, la Ville.
Nathalie Béreau, août 2024
Daniéla, portrait de Philippe du Crest, photographie
Matira, portrait de Philippe du Crest, photographie
Robert au vrai, portrait de Philippe du Crest, photographie
Philippe du Crest – Affiche de l’exposition