Cyr Boitard

1966, Garenne-Colombes, France

Vit et travaille entre Tours et Richelieu.
Cyr Boitard fréquente le Louvre dès l’enfance, où il s’imprégne des maîtres, dessine et copie, ce qui affinera son trait. À quinze ans, il rentre à l’Académie Charpentier, puis à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (anciennement prénommée École royale gratuite de dessin). Durant ces années d’expérimentation, il fonde un collectif avec ses camarades, réunis autour d’interventions plastiques : si certains sont peintres, les autres sont graphistes, cinéastes, photographes ou musiciens. Leurs influences principales sont le Pop art, les Surréalistes, le Punk rock, les Comics, le cinéma expressionniste allemand ou encore le futurisme russe des années 1930…

MÉTIERS D’ART

S’exerçant à la peinture depuis sa jeunesse, Cyr consacre plusieurs années à répondre aux commandes des Ateliers Georges Boitard – son père – que ce soit en céramique d’art, en fresques murales ou encore textiles. Par la suite, il répond à diverses commandes de décors (hôtels de renom, restaurants, grands magasins, chapelle…). Soutenu depuis l’enfance dans son travail pictural par Françoise et Gérard Klein, il émigre en Haute-Loire au début du nouveau millénaire, où ces derniers lui offrent un atelier et lui commandent toiles et fresques de façon récurrente.

Ces pérégrinations le mènent à Richelieu en Touraine, où ils lui confient un chantier de fresques à réaliser dans un hôtel particulier du 17ème siècle. Par la suite, il monte avec la chef  Myriam Montagner  “Le Fossé Saint Ange”, ravissant restaurant foisonnant de curiosités picturales et culinaires aux portes de la cité du Cardinal.

GRAVURE & PEINTURE

Depuis les années 90, Cyr pratique l’estampe, en particulier le monotype et la pointe sèche. En complément de son travail pictural, il reprend en 2010 ses expérimentations en gravure et crée avec Hermance des Robert l’Atelier Jambe de Bois dans les locaux de La Teinturerie, lieu d’expérimentations culturelles richelais. Leur travail est exposé tous les ans dans des galeries et salons d’estampe contemporaine. Par l’entremise de Peter Tagiuri, architecte et professeur émérite au RISD (Université de design de Rhode-Island, un des principaux instituts artistiques des États-Unis) amoureux de la Touraine, ils se voient confier chaque année stages et master-classes où ils enseignent l’art de l’estampe à des étudiants américains et coréens.

ÉDITION

Janvier 2015 « Cyr Boitard, peintre graveur de monotypes » , Revue Arts et métiers du Livre
2000 « L’Envol des Protopopov », ÉdITIONS Un bout d’être Humain
1990 Création & impression à l’ancienne de recueils pour les Éditions Lalaux

CINÉMA & SCÈNE

1983 Acteur dans « À nos amours », film de Maurice Pialat
Il travaille une dizaine d’années pour le cinéma en tant que décorateur, pour des films tels que :
« Dieu, l’amant de ma mère et le fils du charcutier », d’Aline Issermann (1995)
« Les Cents et une nuits », d’Agnès Varda (1994)
« À la belle étoile », d’Antoine Desrozières (1994)
« L’ombre du doute », d’Aline Issermann (1993)

En 1990, Cyr signe les décors et costumes sur l’Opéra bouffe de Téléman, Pimpinone. À cette époque, il est aussi décorateur sur de nombreux clips télévisuels : Claude Nougaro, Sylvie Vartan, Bernard Lavilliers, Enzo Enzo… Patrick Bruel.