Saskia Bertrand

1991, Paris, France

« Je propose une approche du paysage par l’architecture du dessin, pour mettre en évidence la beauté de la Nature.
S’inspirant d’archives familiales, de photos, de croquis sur le vif, je livre des décors intimistes et des scènes extérieures oniriques, témoignage d’une rencontre, d’un voyage. Les yeux commencent leur exploration.
Le geste est vif, synchronisé aux oscillations des iris. Le regard se fige, s’intensifie. La main creuse, déterre un détail.
C’est une histoire de rythme. Une valse entre le Corps et l’Esprit. L’aventure est suspendue à l’instant précis où l’ennui fait surface.
À l’instant où les yeux fuient, où la main mollit, où la spontanéité disparait.
Le spectateur est laissé libre de toute interprétation pour un retour à l’état de contemplation.

Jeudi 8 mars.
Dîner chez grand-mère Mikheladze. Une fois de plus, j’écoute les longs récits de son enfance en Géorgie. Ça y est, c’est décidé, je prends mon sac et j’y vais !
Eté 2014,  j’ai voyagé en Géorgie.

J’ai rencontré Tbilissi, le Grand Caucase,  les sources d’eau gazeuse,  les vagues de la mer Noire, la flore de Borjomi, les plateaux volcaniques de la frontière arménienne…

Je suis 1/8 géorgienne, ¼ russe.  Mes parents, mon frère et moi sommes nés et avons toujours vécu en France. Petite fille, j’ai voyagé en Russie mais jusqu’en 2013, la Géorgie restait pour moi un mirage, une fable familiale. Ce pays n’est pas souvent au centre des conversations en société. Mes connaissances venaient exclusivement des récits de dîner de famille : chahuteries d’enfance, réminiscences de tablées, descriptions de cousins, de tantes et de beaux-frères éloignés et jamais revus.

Ce voyage a le profil d’une rêverie dont les contours se précisent, dont les contrastes se densifient.

Septembre 2025, nouveau voyage en Géorgie
Intérieurs noirs
« Enveloppés d’une lumière tamisée, baignés par une douce pénombre, ces intérieurs géorgiens s’offrent à nous comme les pages d’un livre d’histoire. Ici, la demeure de Gordeladze, où chaque objet, chaque ombre, raconte une époque. Ces espaces sont plus que de simples pièces ; ils sont les théâtres de vies intellectuelles et artistiques, des cénacles où se sont noués des destins, où se sont forgés des esprits.
Les photographies présentées sont des instantanés de ces existences, des tableaux vivants qui rappellent la puissance et l’intensité des clairs-obscurs du Caravage.
Le velours des tentures, le bois patiné des meubles, le scintillement des bibelots : tout concourt à une esthétique profonde et mélancolique.
Ce sont des lieux qui portent le poids d’un héritage lourd, un héritage qui a modelé les âmes et les lieux.
À travers ces images, nous ne voyons pas seulement des intérieurs ; nous percevons les échos d’une culture, les murmures de l’histoire. Elles révèlent la richesse des personnalités qui les ont habités, leur passion pour la création, et leur résilience face à la grande histoire de leur pays. Chaque cliché est une invitation à la contemplation, un voyage immobile dans le passé et l’âme d’une Géorgie secrète et profonde. »

Expositions sélection depuis 2016

2017

Cabinet de Curiosités, 17 rue de Picardie, Paris
La transmission du sensible, Espace Beaurepaire, Paris
Voyages initiatiques, Trevor, Concept store, Paris

2016

Papier, Exposition dans un appartement privatif, Galerie Première Œuvre, Paris
Geste(s), Galerie Joseph, Paris

Prix et Récompenses

Prix Taylor Art Capital 2020, Grand Palais
Prix Espace Beaurepaire 2019 et 2021, (dessin et photographie), exposition
Prix du Salon, Lyon Art Paper, 2019

Publications

Le Journal des Arts Décembre 2021
Art Capital Magazine Février 2020
Lyon Art Paper Magazine Octobre 2019

VOYAGES récents

Géorgie, 2025
Azerbaïdjan, 2023
Tadjikistan, 2022

Formation

Architecture d’intérieure à l’Esag Penninghen, Paris, France

Photographie Série « Tskaltubo », 2019 (Géorgie)